les copines
ce matin, je vais chercher dans mon coeur le lieu de l'amitié.
hier soir sur arte, soirée théma sur les filles et leurs copines. les filles entre elles. les crêpage de chignons, l'amitié indéfectible, les coups bas, les détachements vécus comme des trahisons, les serments "à la vie à la mort"...
d'abord ce film merveilleux, beignets de tomates vertes, qui nous plonge dans cette histoire d'amitié si forte, si durable malgré les évènements de la vie. deux amies comme deux soeurs qui se sont choisies pour combattre ensemble les blessures de la vie, les contraintes imposées par les hommes...
en me coulant dans l'aventure amicale de ces deux -là, courageuses et fortes l'une par l'autre, je pensais à mes amies. les vraies, celles que j'ai la chance de garder à mes côtés depuis longtemps. celles qui me connaissent et me respectent comme je suis. ne se moquent pas de mes travers, ne me demandent pas de changer; parce qu'au bout d'un moment, quans on aime les gens (et qu'on ne vit pas avec 24h sur 24, soyons honnêtes...), on se dit que voilà, ils sont comme ça... et puis alors?
et puis après ce reportage sur deux jeunes amies, dans un pays de l'est. deux gamines qui ont un projet ensemble et qui se chamaillent, se séparent puis se retrouvent... je me revoyais ado, la tristesse quand une de mes copines me repoussait... ça m'anéantissait... la recherche de la reconnaissance des pairs... être quelqu'un parmi elles, compter pour les autres... celles que j'admirais et qui étaient des modèles... pour me trouver...
il y a encore aujourd'hui des femmes qui me guident. certaines que je ne connais que par des livres, par les mots qu'elles ont couchés sur le papier semble-t-il en connaissant mon existence, en pensant à moi (dominique loreau et son art de la simplicité en particulier). certaines dans la vie physique, qui font des choix que je trouve audacieux, qui ont une manière d'être qui me montre un chemin.
la voix off a dit "les femmes ne seraient rien sans leurs copines". j'ai besoin de ces femmes autour de moi qui partagent ma condition, comme une communauté où me reposer, me déposer, me détendre. un lien dans lequel être authentique.parce qu'on ne peut pas mentir. on vit toutes la même chose, sous diverses formes, avec des variantes, qui rendent nos vies riches.
et j'ai pensé à vous; cette communauté de femmes qui brodent, tricotent, cousent, bricolent, décorent, aiment, embellissent, prennent soin des enfants, cherchent comment être cette femme aujourd'hui qu'elles ont en elle. celles que manée la première a nommées sisters. et qui me soutiennent par les mots, sans le savoir.
vous ne le saviez pas? alors je vous le dis, ce matin, de ce lieu précieux de l'amitié : merci d'être là!